Bon, puisque personne ne se lance, je suis partie pour un deuxième article. Rien à foutre, je squatte ce blog et je donne des nouvelles, et sur mon épitaphe vous pourrez graver « elle a squatté le blog et donné des nouvelles ».
Je vous ai déjà dit à quel point j’aimais Bruxelles, pas besoin de le redire, j’aime cette ville, tellement que parfois jvoudrais lui faire l’amour et le matin fumer une clope en portant son t-shirt.
Enfin, y’a des moments où c’est quand même assez violent entre Bruxelles et moi, genre quand elle me fait chier avec ses pavés qui me tordent les chevilles, et ses côtes qui me font bougonner à chaque fois « plat pays, mon cul ».
Et puis Bruxelles compte pas les litres de bières qu’elle distribue à ses habitants, ce qui fait qu’on se retrouve à la terrasse d’un bar à se faire insulter et menacer parce que la chaise à côté est prise. Eh ben jpeux vous dire, jme suis sentie assez en veine que l’alcoolisée en question décide finalement d’abattre son sac à main manifestement rempli de briques sur la tête d’un mec à quelques mètres de moi.
Bref, je m’éparpille. J’imagine que le plus logique soit que je vous raconte mes péripéties dans un ordre chronologique, mais je pense que je vais juste vous les cracher comme ça, comme elles viennent (encore et encore).
Un bourrage de gueule en règle avec une écossaise qui en fait s’est révélée être irlandaise, une rencontre impromptue sur le chemin des toilettes (à base de « HEEEEE mais t’es Louise Bigot?! »), une discussion avec deux londoniens agrémentée d’une dizaine de « u’re fuckin crazy » à mon égard, une nuit à faire des tours de table en hurlant les paroles de Brel, et même avec quelques larmes au coin des yeux, une extinction de voix, un bus de nuit dans le mauvais sens, du stop avec un flamand qui, je cite « DETESTE LES FRANCAIS » (heureusement que j’ai pas lâché un mot), une fête totalement folle dans un local de la fac, une, deux, trois impossibilités de se lever le matin pour aller en cours, un groupe de débats très à gauche, des tomates qui roulent dans un bus, quelques cheveux laissés pour acompte à la caisse d’un supermarché…
Et puis aussi, quelques pensées pour ma Murf à moi, au moins une fois par jour. Parce que oui, vous me manquez. Tous. Des amis ici, j’en ai, la question n’est pas là. Mais vous devez certainement comme moi ressentir cette distance qui est là, justement à cause du fait qu’on ne fait que passer. Alors je suis là que depuis dix jours, donc peut être que ça va changer, et que je vous rirai à la gueule quand vous voudrez me prendre dans vos bras. Mais je ne pense pas.
Mais sinon, la vie ici est folle, totalement. De soirée en soirée, je fais des rencontres tous les soirs, de gens de tous horizons, avec chacun leur histoire, leurs rêves, leur futur (c’est beau hein? Avoue, tu chiale un peu. Ou alors tu te retiens). Petit à petit, on apprend les uns les autres à se connaître, sans a priori. Parce que ça doit être ça finalement, qui fait que l’Erasmus est quelque chose d’à part; on est tous plus ou moins seuls, donc plus tolérants.
Je croyais que j’allais peut être passer a coté de mon statut d’étudiante Erasmus vu que je parlais Français et ne partait pas dans un pays inconnu; mais en fait non: je parle anglais pratiquement tout le temps, et comme je suis entourée de gens qui ne connaissent pas la ville, je la vois d’un autre œil, sans a priori ni préjugé.
Je crois bien que je vais me planter quelques fleurs dans les cheveux et faire brûler de l’encens au patchouli.
Ha oui et aussi, je suis pas encore allée en cours; lundi matin j’étais trop fatiguée, et ce matin je me suis perdue dans la fac donc je suis rentrée chez moi après avoir vomi mon sac de courses au pied d’une mémé.
Big bisous bien baveux beaux bruns bien bâtis et bizarrement bossus au niveau de la bite.
PS: ma connexion est trop merdique pour les photos blogger pour l'instant, je vous les mets de côté les ptits gars :)