mardi 23 novembre 2010

Faire part de décès

Il était jeune, il était beau. Il nous a quitté trop tôt.
Le blog est mort!
On te regrettera, bon vent l'ami!

David

mardi 21 septembre 2010

Bon, puisque personne ne se lance, je suis partie pour un deuxième article. Rien à foutre, je squatte ce blog et je donne des nouvelles, et sur mon épitaphe vous pourrez graver « elle a squatté le blog et donné des nouvelles ».
Je vous ai déjà dit à quel point j’aimais Bruxelles, pas besoin de le redire, j’aime cette ville, tellement que parfois jvoudrais lui faire l’amour et le matin fumer une clope en portant son t-shirt.
Enfin, y’a des moments où c’est quand même assez violent entre Bruxelles et moi, genre quand elle me fait chier avec ses pavés qui me tordent les chevilles, et ses côtes qui me font bougonner à chaque fois « plat pays, mon cul ».
Et puis Bruxelles compte pas les litres de bières qu’elle distribue à ses habitants, ce qui fait qu’on se retrouve à la terrasse d’un bar à se faire insulter et menacer parce que la chaise à côté est prise. Eh ben jpeux vous dire, jme suis sentie assez en veine que l’alcoolisée en question décide finalement d’abattre son sac à main manifestement rempli de briques sur la tête d’un mec à quelques mètres de moi.

Bref, je m’éparpille. J’imagine que le plus logique soit que je vous raconte mes péripéties dans un ordre chronologique, mais je pense que je vais juste vous les cracher comme ça, comme elles viennent (encore et encore).
Un bourrage de gueule en règle avec une écossaise qui en fait s’est révélée être irlandaise, une rencontre impromptue sur le chemin des toilettes (à base de « HEEEEE mais t’es Louise Bigot?! »), une discussion avec deux londoniens agrémentée d’une dizaine de « u’re fuckin crazy » à mon égard, une nuit à faire des tours de table en hurlant les paroles de Brel, et même avec quelques larmes au coin des yeux, une extinction de voix, un bus de nuit dans le mauvais sens, du stop avec un flamand qui, je cite « DETESTE LES FRANCAIS » (heureusement que j’ai pas lâché un mot), une fête totalement folle dans un local de la fac, une, deux, trois impossibilités de se lever le matin pour aller en cours, un groupe de débats très à gauche, des tomates qui roulent dans un bus, quelques cheveux laissés pour acompte à la caisse d’un supermarché…

Et puis aussi, quelques pensées pour ma Murf à moi, au moins une fois par jour. Parce que oui, vous me manquez. Tous. Des amis ici, j’en ai, la question n’est pas là. Mais vous devez certainement comme moi ressentir cette distance qui est là, justement à cause du fait qu’on ne fait que passer. Alors je suis là que depuis dix jours, donc peut être que ça va changer, et que je vous rirai à la gueule quand vous voudrez me prendre dans vos bras. Mais je ne pense pas.
Mais sinon, la vie ici est folle, totalement. De soirée en soirée, je fais des rencontres tous les soirs, de gens de tous horizons, avec chacun leur histoire, leurs rêves, leur futur (c’est beau hein? Avoue, tu chiale un peu. Ou alors tu te retiens). Petit à petit, on apprend les uns les autres à se connaître, sans a priori. Parce que ça doit être ça finalement, qui fait que l’Erasmus est quelque chose d’à part; on est tous plus ou moins seuls, donc plus tolérants.
Je croyais que j’allais peut être passer a coté de mon statut d’étudiante Erasmus vu que je parlais Français et ne partait pas dans un pays inconnu; mais en fait non: je parle anglais pratiquement tout le temps, et comme je suis entourée de gens qui ne connaissent pas la ville, je la vois d’un autre œil, sans a priori ni préjugé.

Je crois bien que je vais me planter quelques fleurs dans les cheveux et faire brûler de l’encens au patchouli.
Ha oui et aussi, je suis pas encore allée en cours; lundi matin j’étais trop fatiguée, et ce matin je me suis perdue dans la fac donc je suis rentrée chez moi après avoir vomi mon sac de courses au pied d’une mémé.

Big bisous bien baveux beaux bruns bien bâtis et bizarrement bossus au niveau de la bite.


PS: ma connexion est trop merdique pour les photos blogger pour l'instant, je vous les mets de côté les ptits gars :)

dimanche 29 août 2010

HEJ GUYS!!

Allez, moi aussi je me lance, ça fait presque une semaine que je suis là, pas trop eu le temps de souffler mais déjà pleins de trucs à raconter !

Pour commencer, la Suède et Uppsala…Ce pays et cette ville sont juste oufs. Ville super jolie, du vert et de l’eau partout, des pistes cyclables comme je n’en ai jamais vu, des suédois (et suédoises) plutôt beau gosses et vraiment gentils, un Mac do made in sweden SO GOOD… et une vie étudiante présente à chaque coin de rue !

Ma chambre (19m2 !!) est située à Flogsta (prononcez Floogstaa), le plus gros campus du coin, 12 immeubles de 8 étages et 20 chambres à chaque étage. Une fête surement chaque soir, des étudiants venant d’un peu partout et vraiment sympas, une vraie petite auberge espagnole ! Le seul problème c’est que c’est un peu loin du centre et donc forcément le vélo s’impose…Je vais revenir de Suède avec des muscles en béton c’est moi qui vous le dit ! Par contre ca caille sévère sa mère et c’est peu de le dire… J’ai jamais mis un collant aussi tôt dans l’année et j’ai failli sortir les gants et le bonnet hier soir, c’est dire…

La vie étudiante ici est juste géniale, je vous explique même pas le carnage si on vivait ici…Les étudiants prennent une place énorme dans la ville, aussi bien par le nombre qu’ils sont que par les bâtiments qui leur sont dédiés. Les bâtiments pour les cours sont juste super grands, super neufs, super bien équipés, je me dis que les pauvres suédois qui rentrent dans notre unique amphi à Science Po doivent être bien malheureux… Mais il ne s’agit pas que de ça. A Uppsala la vie étudiante en dehors des cours est organisée autour de ce qu’ils appellent des « nations », notion super dure à comprendre tant que tu n’as pas vu à quoi cela ressemble réellement. Les nations sont des sortes d’associations, possédant chacune un ENORME bâtiment super luxueux (je joindrais des photos un peu plus tard c’est promis), qui organisent toutes sortes d’activités et qui possèdent chacune une bibliothèque, un bar et pour certaines un restaurant et une sorte de boite, ouverte en général une fois par semaine, chacune possédant son jour, et donc tout cela bien sur réservé aux étudiants à des prix préférentiels…Je me suis retrouvée à faire le tour des bars des nations le mercredi soir de mon arrivée et je peux vous dire que ça envoie du fat pâté, j’en connais qui vont grave bouger leur boule quand elles vont venir en Suède !!!

Enfin le hic, la langue…Le suédois est juste incompréhensible et IMPOSSIBLE à prononcer et vous connaissez tous mon niveau d’anglais…La petite adé galère bien comme il faut mais fait quelques progrès et espère bien faire des gros fucks à Roudault quand elle rentrera !! Par contre pas facile facile de pas passer pour une attardée mentale, mes phrases sont quelques peu limitées mais bon…We’ll see !!

See you soon and take care :)

vendredi 27 août 2010

C'était au temps où Bruxelles chantait




Et voilà. Me voilà plus ou moins arrivée dans ma ville de 3a. Pas la première fois que j'y viens, et pourtant, j'ai l'impression de voir la ville vraiment d'un autre oeil. Ici, on est à la fois tout près et très loin de ce qu'on connait, une fois qu'on parvient à ouvrir ses yeux plus grands.
Déjà, la structure même de la ville diffère beaucoup de celles qu'on peut trouver en France: il n'y a pas qu'un seul centre comme dans la plupart des villes de province, mais les quartiers ne sont pas aussi imperméables qu'à Paris.
En fait, l'histoire même de la ville fait que Bruxelles est une ville à la fois extrêmement mélangée mais qui laisse aux différents quartiers leur identité propre: le charme flamand de la Grand Place et des alentours de la Bourse, le luxe et le faste de l'avenue Louise (j'invente rien...), l'Afrique du Matongé, les étudiants de la place Flagey, les épiceries arabes de la rue Malibran, les ruelles pavées d'Etterbeek...
Et du coup, même si il fait moche, je passe pas mal de mes journées, entre les visites d'appart (qui se suivent et ne se ressemblent pas...), à me balader au gré de mes envies, et juste à m'imprégner de l'atmosphère de la ville.

Un des trucs qui m'a le plus marqué avec Bruxelles, c'est la facilité avec laquelle tu entames une conversation, avec n'importe qui: une vieille russe qui cherchait son chemin, une avocate qui avait décidé de se reconvertir dans le sauvetage des espèces en voie de disparition, un antiquaire passionné de photos, un étudiant en art qui est plongé depuis deux ans dans l'écriture d'un bouquin portant sur "l'infini négatif" (alors là, me demandez pas de redire en quoi ça consiste, j'étais trop bourrée)... Chaque petite pause sur un banc ou dans un café donne lieu à une rencontre éphémère, à une discussion intéressante.
Et puis il y a les nouvelles rencontres, un peu moins éphémères cette fois: Alix, toute petite avec son accent du sud et ses grands yeux verts, Alexis, à la culture underground (très proche de la tienne Betty,tu devrais t'entendre avec lui à merveille^^) hyper étendue, et avec qui je me trouve déjà pas mal de points communs (notamment une admiration pour les films de la série des Retour vers le futur), Ewa, une montpellieraine (ça se dit?!) commençant son école de danse à Bruxelles... Tout ça entourée de Zélie, Joa et Felix, avec qui on forme une assez comique bande de joyeux lurons.

J'ai certainement trouvé mon nouveau chez moi, un petit studio en rez de chaussée dans une rue calme mais très bien placée. En marchant 5 minutes de là, on se retrouve dans le Matongé, un des quartiers les plus étonnants de Bxl: un véritable mini-congo. Des odeurs d'épices, des coiffeurs qui te demandent si tu veux te faire défriser (vous allez me foutre la paix avec mes cheveux bordel?!), des restaurants qui te servent des mafé (poulet à la cacahuète) pour 5 euros... J'ai rarement vu un quartier aussi vivant. Et le plus étonnant, c'est que cette fourmilière se trouve à une rue de l'avenue Louise, champs élysées belges en somme. Et c'est ça qui fait le charme de Bruxelles: cette mixité.

Tout ce que je sais pour l'instant, c'est que j'ai encore des tonnes de choses à apprendre de cette ville, et de ses habitants. Et j'ai hâte que ça continue. Reste plus qu'à emménager, faire ma rentrée et rencontrer les Erasmus qui partageront un peu de mon temps.
Bientôt, je pourrai faire des photos, promis. Suffit que j'oublies pas mon appareil à Lille. La photo qui est là, c'est le parc du cinquantenaire, un des nombreux parcs de Bruxelles, pris de nuit en retour de cuite, la fois où Davidou et Zonz sont venus.

Je pense à vous les copains!

Louison

dimanche 22 août 2010

Flashing lights of New-York


Chère MURF,

Je sais, je crains, cela fait exactement un mois et 19 jours que je suis à New-York, et pas un post. Je vais tenter de me rattraper, parce que merde, c'était quand même moi la première à partir.

Donc déjà, conseil pour votre futur, ne prenez jamais, ô grand jamais, un vol qui commute avec un autre vol en provenance d'un pays de blédos, votre santé mentale en dépend. Je me suis retrouvée dans un Paris-Francfort-New-York, commutant avec un... Alger-Francfort-New-York. Les 8 heures les plus longues de ma vie. Un blédos à droite, un blédos à gauche, une rangée devant, une rangée derrière. Voyant le truc arriver gros comme une maison, je me mets en mode asociable aka Casque audio, livre, puis masque pour dormir. Ce fût inefficace. Les mecs n'ont pas arrêté de me parler, et ils ont même essayé de me prendre en photo, et l'un d'eux a glissé son numéro de téléphone dans mon sac, en signant '' mysterieux inconnu dans l'avion ''. CIMER MEC.

Ces peines se sont envolées quand mon passeport a été tamponné, et que j'ai attendu mon cher et tendre père QUATRE heures à l'aéroport, père, qui a '' oublié '' de venir. Oui oui, oublié. Je rappelle que mon père est venu avant moi aux Etats-Unis, contre ma volonté, pour m'aider à trouver un appartement (je l'ai finalement trouvé moi même mais bon, no comment). Première impression, il fait chaud sa mère, début juillet, on dépasse la barre des 40°C, et mon corps fond dès que je pose le pied dehors.

Je vous épargne la galère pour trouver un appartement grâce à Craigslist, d'autant plus que les prix sont exorbitants. Comptez à partir de $800 pour une petite chambre décente dans manhattan ou Brooklyn. Quand je dis petite chambre, c'est petite petite sans fenêtre. J'ai visité une colocation de 4 personnes sans salle de bain ni cuisine pour $900, ou encore un appart très cool dans East Village avec un mec qui aime que ses colocs se baladent en sous-vêtements, mais en toute cordialité hein.
En attendant d'avoir un truc, puisque mon père a fait le touriste une semaine et s'est barré, je vivais dans le Queen's, puisque je me suis fait virer de la galerie d'art du départ – oui j'ai créché dans une galerie une petite semaine – chez la pote de mon père, qui a une espèce de fille pétasse de 16 ans qui m'a volé ma métrocard et a vidé ma bouteille de parfum -

En gros le Queen's, c'est Roubaix en pire, et avec des latinos. Mais les choses s'arrangent toujours, vous le savez bien, et j'ai trouvé cette annonce sur craigslist, proposant une chambre à Williamsburg , donc le quartier branché de Brooklyn, à 5mn de Manhattan, avec deux jeunes de 19 ans qui cherchent une troisième personne underage aussi. Sachant que c'était $625, je m'attendais à un truc totalement étrange, mais j'étais tellement désespérée que je visitais tout ce que je trouvais en dessous de $1000 en espérant naïvement trouver un truc.

Je vais donc naivement au 617 Lorimer St. Un appartement étonnamment propre - NY c'est crado - et grand - et un petite chambre avec mini dressing, FENETRE, et entrée personnelle. D'accord, je rêve. J'y rencontre donc Brendan, qui est en gros, une version tatouée de Malcolm (vous savez, le mec dans la série TV, évidemment que vous le savez), et Jackie, une version tatouée d'une fille de 1m50 et 32kg, avec lesquels je discute pendant 3 heures. Je saurai après qu'ils m'ont soumise au terrible test '' Cleaness, musical and intellectual compatibility '' et que j'ai grave scoré.

Vous l'avez compris, ce sont mes désormais colocs, ils sont des vegan, donc végétaliens, pas de lait, pas d'oeufs, rien – Brendan bosse dans un salon de tatouages, tandis que Jackie étudie dans l'école de mes rêves, le FIT – fashion institute of technology – et bosse dans un restau vegan le reste du temps.
Je passe les mésaventures avec IKEA pour m'acheter un lit qui est arrivé avec deux semaines de retard parce que ces idiots m'avaient commandé deux lits à 400 boules, passons.

Sinon, vous vous en doutez, New-York, c'est géant, il y a un tas de choses à faire, cette ville est tellement paradoxale - je prends le métro pour aller à la plage, le samedi - et j'ai l'impression de devenir une sorte d'hyperactive, et plus j'en fais, plus il m'arrive des trucs fous.

Il faut quand même que je vous dise, être aux Etats-Unis quand on a moins de 21 ans craint. Definitivement. Comme toute mauvaise graine qui se respecte, j'ai une fake-id, ou plutôt une photocopie photoshopée de ma pièce d'identité, soit un bout de papier. Les mecs me regardent toujours un peu bizarrement, mais ça passe. Terrible quand on pense que ce n'est que pour entrer dans un endroit, et boire un coca.

Je vous balance tout ça au lance-pierre, mais chaque jour m'offre une situation surréaliste, et mon année est décidément placée sous le signe de la culture, parce que mine de rien, une fois ma journée de '' travail '' terminée, je n'ai plus rien à penser. Pas de devoir, pas de dissert, rien. Donc j'établis mon petit programme, et depuis que je suis ici, je me suis fait les principaux musées, et puis je me suis abonnée à la NY Public Library, je vais dans une des ailes, au hasard, et je choisis un livre au hasard.

Je fais aussi plein de concerts, j'ai vu Public Enemy et DJ Kool Herc sous une pluie battante, et j'étais la fille la plus contente du monde. Mon coloc me traine parfois avec lui le week-end, avec ses potes qui ont des têtes de petits ninous, mais qui sont tatoués de partout, et qui font des graffiti. C'est ainsi que du concert de Sonic Youth, j'ai fini dans l'appart d'un dealer sans savoir que c'était un dealer, ou encore que j'ai mangé un bagel au peanut butter sur un panneau publicitaire en regardant le jour se lever.

Voilà, vous l'avez compris, j'ai l'impression d'appartenir à la ville, aux lieux, je rencontre des gens de tous les horizons. Je sors beaucoup, chaque jour est une aventure, et parfois c'est même trop, mais ça, c'est le fameux '' New York, I love you, but you're bringing me down ''.

D'ailleurs là, je suis un peu brought down parce qu'il y a de l'orage, et je vous l'avoue, j'ai un peu peur.

Dans mon prochain post, je vous parlerai du New-york gustatif parce que la MURF aime la bonne bouffe hein – et contrairement à ce qu'on peut le penser, on en trouve ici aussi, même si certaines horreurs existent, et je me ferai un plaisir de vous les faire découvrir.

J'ajoute également que vous êtes les bienvenus évidemment, parce que mon appart, c'est un peu la maison du bonheur, il y a un hipster nouveau sur le canapé tous les matins, et mon lit est un king size. Avouez que ça donne envie.

Dernière chose, je deteste le métro New-yorkais. Ok il est cool car il fonctionne 24/24, mais il est plein de rats. PLEIN DE RATS.

Photo : A Brooklyn, on expose dans des camions, ouais ouais.

Allez, vous avez été sages, le trailer d'un film. Je suis d'humeur cheesy, suivez le lien.

California rules!

Salut les copains!

Comme Louise me l'a « subtilement » fait remarquer, cela fait maintenant plus d'une semaine que je suis arrivé aux states et je « dois » écrire un article.
Par où commencer? Première impression: les Etats-Unis c'est vachtement gros (comme les américains ah ah, ils bouffent tellement tout le temps que ça me donne la gerbe, par exemple sur l'autoroute quand on regarde dans les voitures ils ont tous un soda voire un hamburger dans la main!)! Premièrement, pour y aller vous passez 20h dans les avions et les aéroports, ce qui vous donne la désagréable sensation de perdre une journée et de voir aussi clair qu'après une bonne faciale tellement vous êtes à la masse. Cela étant, l'avion c'est quand même drôle. Je ne l'avais jamais pris avant et, o joie!, j'ai réussi à ne pas me perdre dans le plus grand aéroport d'Europe (Charles de Gaulle) ni dans celui de Seattle qui lui aussi est relativement grand. Ensuite arrivé à San Jose, il a fallu trouver l'hôtel qui était bien entendu à l'autre bout de la ville. Je monte donc dans un taxi, et je suis tombé sur un chauffeur hispanique qui de fait, parle aussi vite en anglais qu'en espagnol, j'ai foutrement rien compris et je ne sais pas par quel miracle j'ai atterri à mon hôtel, mais j'y suis arrivé! Bon suivent trois jours de glandouille et visite du coin. Et là encore, les Usa c'est grand. Sur la carte ça a l'air tout près, mais en fait c'est toujours à dix bornes parce que ces abrutis utilisent pas les mêmes échelles que nous...
En tout cas les paysages sont vraiment beaux. On est entourés de montagnes, moitié désert/moitié forêt. La côte la plus proche est à 30 minutes en bus. Les nuages n'existent pas ici. La ville est sympa, ça bouge pas mal y'a toujours des concerts. On est arrivés pendant le festival de jazz et jeudi je suis tombé sur un concert gratuit de Y&T, un groupe de heavy métal super célèbre datant des années 70.
Depuis mercredi, on a rencontré les autres étudiants internationaux. La plupart sont cools et on a déjà commencé à former un petit club de soûlots avec deux allemands, un norvégien, un français, un américain et moi. En parlant de grosse soulerie, hier soir j'ai été à ma première fête de fraternité chez les Sigma Pi. On a commencé dans l'appart du norvégien et de l'américain en jouant au beer-pong (j'adooooore ce jeu! En plus par je ne sais quel heureux hasard, il se trouve que je gagne tout le temps!) puis l'américain nous a emmené à cette fraternité. On s'est retrouvé à partager des bangs de la weed la plus pure que j'aie jamais fumé ou presque, à faire du beer pong et des relais à boire, ...etc. C'était vraiment cool et en plus j'ai l'impression de parler tellement mieux anglais quand je suis bourré... Je sens que cette année va être une pure soirée si vous me permettez de plagier Fatal Bazooka.
Maintenant il reste plus qu'à débusquer de la blonde californienne et tout sera pour le mieux.
Bon je dois oublier des trucs mais j'en garde pour quand on se reverra :)!
Sur ce, je vais retourner dans ma cafet' (platinium meal plan, accès illimité, bouffe à volonté... yeah baby c'est ça qu'on veut!) puis me coucher de bonne heure car demain expédition pour San Francisco!

Tchuss kiss love

dimanche 1 août 2010

A mon tour.

Hola. A mon tour de m'exprimer sur l'illustre blog de la Murf.

Tout d'abord, 20 centimes d'euros à mon retour à chaque faute corrigée. C'est cadeau.

Vous pouvez trouver tout mon beau périple sur: http://vivir-en-los-andes.blogspot.com




Me voilà enfin en Argentine, après un vol raté, la seconde tentative restera la bonne.


Et après? Après, Buenos Aires.


J'ai tenté de garder les yeux bien ouverts, malgrès la fatigue et surtout la pluie battante qui m'empêchait de voir quoi que ce soit à travers du bus reliant l'aéroport à la ville.


L'ambiance du premier quartier que j'ai foulé, Retiro, était assez particulière. D'abord, le mauvais temps ne le rendait pas vraiment attirant, et la gare dans laquelle j'ai trouvé un cyber café (équipé de PC d'avant guerre, aux connexions ultra-lentes, aux écrans qui ne cessent de trembler, aux souris fonctionnant un mouvement sur trois...) était assez glauque (et sombre!). La population, elle, relativement déséhéritée. Premiers contacts avec les prix argentins: bon marché. Le paquet de clope est à un euro, le ticket de métro à environ 25 centimes, et je me suis acheté une magnifique montre rose pale, couleur fille, pour à peine 3 Euros (je précise que je n'en avais pas).


Et après, direction la Plaza de Mayo, la mythique, le nerf de l'histoire argentine. Ce fut l'occasion de prendre le métro de Buenos Aires. Plutôt sale, vétuste, mais au final bien plus humain que l'impersonnel métro Lillois. Une perle d'ailleurs: certains waggons de la ligne A sont toujours... en bois, comme avant!


J'ai marché sous la pluie de cette capitale résolumment europèenne, qui n'est pas sans rapeller Paris d'ailleurs... Après un repas dans un fast-food quelquonque, je suis parti vers le fameux quartier de Palermo, toujours sous la pluie battante. Le quartier avait l'air sympa, mais tout était trempé, et surtout moi. Je me suis réfugié dans un bar lounge un peu hype, le temps de boire un "Cuba Libre". J'ai repris le métro pour retourner à Retiro, et gagner le terminal de Bus, pour ensuite partir vers Mendoza. Ce fut une des premières surprises. Le terminal de Bus était énorme. Une infrastructure impressionnante, un flux de voyageur discontinu, une petite dizaine de zones d'embarquements, une vingtaine de compagnies et de guichets...


En Argentine, il n'existe pas de réseau férré à l'échelle nationale. Les grandes distances se font en Bus. Equipés de sièges confortables et inclinables, de toilettes, le repas, ignoble d'ailleurs, est compris dans le prix. Littéralement broyé par la fatigue, je me suis tombé en quelques minutes dans un sommeil très fragile.

Au réveil, tout était différent. Le ciel était d'un bleu sans fausses notes, aveuglant presque. Le décors, lui, était parfaitement plat, et remarquablement arride. J'ai de suite pensé aux Westerns Mexicains. Mais bon, je n'ai jamais foulé le Mexique.


Sur le bord de la route, on peut croiser de petites maisons souvent croulantes, corps de fermes viticoles proposant, bien sur, d'acheter du vin. Pour le coup, pas de doute, Mendoza, c'est LA ville du vin. Fierté locale et mine économique, on y retrouve des cépages bien connus (Merlot, Cabernet Sauvignon...).

Les alentours de Mendoza m'ont paru bien pauvres. Entre rues en terre autour desquelles s'agglutinent des centaines de minuscules maisons aussi semblables qu'en mauvais Etat, les voitures d'un autre age qui circulent pourtant sans problème...

Mais Mendoza m'a paru de suite bien plus prospère, en tout cas pour le centre. Magazins de luxe, belles voitures (très souvent des Françaises d'ailleurs), Bars Lounges... Mendoza semble attirer le beau monde Argentin, et bien sur, les touristes, notamment Français.

Des Français, il y en a! Dans de nombreuses colocs, on retrouve un Français, en échange universitaire. Passons.


Me voilà dans mon auberge de Jeunesse. Sympa, en Bois, dans un pur style aventurier. Elle regroupe pas mal de touristes venus de Buenos Aires, des pays voisins (Chiliens et Brésiliens), et bien sur, des Europèens!


Une fois installé, la chasse au logement commence... Et elle commence mal. Sans portable, je dois utiliser les téléphones publics, qui m'énervent comme pas possible. Les plans repérés avant le départ sont déjà pris, et les hypothèses s'épuisent une à une. Je rencontre une Française logeant dans une résidence universitaire. Pourquoi pas après tout? C'est ici qu'on peut rencontrer le plus d'étrangers. Et puis, ce n'est qu'une solution d'attente, en espèrant mieux (ou une solution d'espoir, en attendant mieux, c'est selon). Bref, on verra demain. Je rentre à l'Auberge. Une bonne sieste s'impose. Le soir, les auberges de Jeunesses de la ville organisent une soirée BBQ. A bout de force, trois courtes nuits derrières moi, je m'y rend curieux, mais exténué.

Ce fut en fait vraiment sympa, et l'occasion de vérifier les bases de mon Espagnol, ou plutôt de me mettre en confiance. J'ai pu vraiment bien parler avec plusieurs personnes, notamment un Brésilien, avec qui j'ai discuté une bonne heure de l'Amérique Latine, de L'Europe, des voyages et même de politique. J'ai aussi pas mal échangé avec une Allemande qui maitrisait bien le Français. Mais bien sur, le discussion fut Espagnole. Non mais!

Mais je n'étais pas d'humeur à veiller. J'avais besoin d'une seule chose: Un lit.


Je me suis éclipsé à Minuit.


Ce matin, j'émerge à 8H. Foutu décallage horaire! je me voyais bien rester planqué jusqu'a dix heures. Pas fou, j'ai attendu deux heures sans retrouver le sommeil, assez soucieux et inquiet. La solitude commencait à peser. Parler ici et là, c'est bien. Mais j'ai besoin de quelque chose de plus stable.

Il est temps de trouver un toit, et surtout un groupe d'amis.


Je réessaye quelques colocs, sans succès. Tant pis. Va pour la résidence. Le prix est modique (600 Pesos, 120 euros par mois). L'ambiance sera, j'espère (je prie plutôt) au rendez vous. Ma chambre est petite, sans fenêtre, et j'ai choisi de la partager avec 2 autres personnes. Le reste, je m'en fiche. Mis à part la chambre, les locaux sont corrects, et puis Mendoza est la ville du beau temps. Ma chambre, c'est pour dormir. Le jour ou j'en aurai marre, je partirai pour autre chose. De toute manière, une fois que le premier semestre sera terminé (fin Novembre), toutes les cartes seront redistribuées. Pour le moment, j'espère juste avoir une main chanceuse.