vendredi 27 août 2010
C'était au temps où Bruxelles chantait
Et voilà. Me voilà plus ou moins arrivée dans ma ville de 3a. Pas la première fois que j'y viens, et pourtant, j'ai l'impression de voir la ville vraiment d'un autre oeil. Ici, on est à la fois tout près et très loin de ce qu'on connait, une fois qu'on parvient à ouvrir ses yeux plus grands.
Déjà, la structure même de la ville diffère beaucoup de celles qu'on peut trouver en France: il n'y a pas qu'un seul centre comme dans la plupart des villes de province, mais les quartiers ne sont pas aussi imperméables qu'à Paris.
En fait, l'histoire même de la ville fait que Bruxelles est une ville à la fois extrêmement mélangée mais qui laisse aux différents quartiers leur identité propre: le charme flamand de la Grand Place et des alentours de la Bourse, le luxe et le faste de l'avenue Louise (j'invente rien...), l'Afrique du Matongé, les étudiants de la place Flagey, les épiceries arabes de la rue Malibran, les ruelles pavées d'Etterbeek...
Et du coup, même si il fait moche, je passe pas mal de mes journées, entre les visites d'appart (qui se suivent et ne se ressemblent pas...), à me balader au gré de mes envies, et juste à m'imprégner de l'atmosphère de la ville.
Un des trucs qui m'a le plus marqué avec Bruxelles, c'est la facilité avec laquelle tu entames une conversation, avec n'importe qui: une vieille russe qui cherchait son chemin, une avocate qui avait décidé de se reconvertir dans le sauvetage des espèces en voie de disparition, un antiquaire passionné de photos, un étudiant en art qui est plongé depuis deux ans dans l'écriture d'un bouquin portant sur "l'infini négatif" (alors là, me demandez pas de redire en quoi ça consiste, j'étais trop bourrée)... Chaque petite pause sur un banc ou dans un café donne lieu à une rencontre éphémère, à une discussion intéressante.
Et puis il y a les nouvelles rencontres, un peu moins éphémères cette fois: Alix, toute petite avec son accent du sud et ses grands yeux verts, Alexis, à la culture underground (très proche de la tienne Betty,tu devrais t'entendre avec lui à merveille^^) hyper étendue, et avec qui je me trouve déjà pas mal de points communs (notamment une admiration pour les films de la série des Retour vers le futur), Ewa, une montpellieraine (ça se dit?!) commençant son école de danse à Bruxelles... Tout ça entourée de Zélie, Joa et Felix, avec qui on forme une assez comique bande de joyeux lurons.
J'ai certainement trouvé mon nouveau chez moi, un petit studio en rez de chaussée dans une rue calme mais très bien placée. En marchant 5 minutes de là, on se retrouve dans le Matongé, un des quartiers les plus étonnants de Bxl: un véritable mini-congo. Des odeurs d'épices, des coiffeurs qui te demandent si tu veux te faire défriser (vous allez me foutre la paix avec mes cheveux bordel?!), des restaurants qui te servent des mafé (poulet à la cacahuète) pour 5 euros... J'ai rarement vu un quartier aussi vivant. Et le plus étonnant, c'est que cette fourmilière se trouve à une rue de l'avenue Louise, champs élysées belges en somme. Et c'est ça qui fait le charme de Bruxelles: cette mixité.
Tout ce que je sais pour l'instant, c'est que j'ai encore des tonnes de choses à apprendre de cette ville, et de ses habitants. Et j'ai hâte que ça continue. Reste plus qu'à emménager, faire ma rentrée et rencontrer les Erasmus qui partageront un peu de mon temps.
Bientôt, je pourrai faire des photos, promis. Suffit que j'oublies pas mon appareil à Lille. La photo qui est là, c'est le parc du cinquantenaire, un des nombreux parcs de Bruxelles, pris de nuit en retour de cuite, la fois où Davidou et Zonz sont venus.
Je pense à vous les copains!
Louison
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